monocylindres à arbre(s) à cames en tête multisoupapes
Le monocylindre 4 temps multisoupapes de série fait suite à une course à la puissance et à la technologie entre les grandes marques japonaises dans les années 70 et 80, avec la disparition du 2 temps en grosse cylindrée sur les compétitions tout terrain, l'engouement important pour les trails dont la cylindrée n'a cessé d'augmenter jusqu'à l'arrivée des moteurs bicylindres sur les courses type Paris Dakar.
Ce moteur, avec des cotes supercarrées et une jupe de piston réduite, est équipé d'une distribution à un ou deux arbres à cames en tête, avec généralement 4 soupapes, d'un arbre d'équilibrage permettant un régime de croisière élevé sans vibrations gênantes, et du refroidissement liquide généralisé à partir des années 90.
Les monos 4 temps de série les plus puissants dépassent aujourd'hui les 70 cv mais ont perdu le caractère "gromono" des anciens moteurs longue course qui s'utilisaient essentiellement à bas régime où l'on pouvait ressentir les coups de piston.
DUCATI 698 Hypermotard 2024
moteur Superquadro (hyper carré) de 659 cm3 reprenant la technologie desmodromique du bicylindre de la Panigale 1299 avec un piston identique de diamètre record de 116 mm, une course de 62,4 mm permettant un régime maxi de 10250 tr/min, ce qui en fait le monocylindre de série le plus puissant en 2024 avec 77,5 ch à 9750 tr/min (et plus de 84,5 ch avec échappement racing)
avec échappement Akrapovic
650 LS SUZUKI
monocylindres à arbre(s) à cames en tête et 2 soupapes
Le "gromono" est redevenu à la mode dans les années 70, notamment sur les trails avec l'arrivée de la YAMAHA 500 XT, avec des moteurs à arbre à cames en tête, bloc en alu et cotes supercarrées favorisant le régime moteur mais offrant moins de caractère à bas régimes, avec un passage de
2 à 4 soupapes (voire 5) à la fin des années 70 puis ensuite la généralisation du refroidissement liquide vers les années 90.
Le monocylindre revient aujourd'hui sur des motos économiques ou néo rétro de cylindrée inférieure à 500 cm3 avec injection et balancier d'équilibrage mais souvent 2 soupapes et un refroidissement à air, et parfois même des cotes longue course qui favorisent le rendement, le couple et la souplesse à bas régime au détriment des montées en régime et de la puissance maxi.
250 YAMAHA XT
125 XLS HONDA
370 SP SUZUKI
500 XT YAMAHA
450 DUCATI Scrambler 1974
500 NORTON Manx DOHC
250 NSU Max
monocylindres culbutés
Après l'abandon des soupapes latérales dans les années 50 et jusque dans les années 70, la plupart des monocylindres 4 temps de série avaient une distribution culbutée, à 2 soupapes, et avec des cotes longue course, ce qui était optimisé pour les bas et moyens régimes où ces moteurs étaient très vivants en faisant ressentir leurs coups de piston dans une sonorité type "poum" "poum", avec des vibrations importantes car ils n'étaient pas équipés d'arbre d'équilibrage.
Une relative souplesse à bas régime était possible avec des masses de vilebrequin importantes, ce qui permettait un ralenti assez bas si la carburation était bonne mais ne favorisait pas les montées en régime déjà limitées sur les plus gros moteurs par l'inertie de l'ensemble bielle-piston.
Les derniers monocylindres culbutés ont été produits par Royal Enfield (Bullet 500, Continental GT 535, ....).
535 ROYAL ENFIELD Continental GT
monocylindres à soupapes latérales
Avant 1940, la plupart des monocylindres avaient une distribution à soupapes latérales.